jeudi 4 juin 2015

Je n'ai donc rien publié depuis le 14 février dernier ; presque 4 mois !
"Brazzaville plage" refermé, j'ai bien envie d'écrire quelques lignes sur ce roman qui m'a passionné. Je ne vais pas raconter l'histoire (car ça ne se fait pas, tout du moins ici) mais juste indiquer au lecteur potentiel que c'est un livre qui parle de chimpanzés, de mathématiques, de mercenaires, d'une guerre d'indépendance en Afrique avec ses factions rivales, d'hommes engagés et bornés, d'éthologie, etc., tout ça dans des paysages africains et écossais (aux antipodes), et dans un style remarquable.
Le récit est ponctué de flash-backs qui rythme parfaitement la narration. Hope, l'heroïne, interroge sa vie sous l'égide de Socrate qui entame le livre et le conclut avec cette très belle phrase : "La vie qu'on ne soumet pas à l'examen ne mérite pas d'être vécue."
Morceaux choisis :
"Je m'arrêtais pour sentir l'Afrique à pleins poumons - sentir la poussière, la fumée des feux de bois, un parfum de fleur, une odeur de moisi, un relent de pourriture." Pour qui est allé en Afrique noire, cette description est d'un réalisme absolu.
"Mais son défaut majeur (au calcul), il me semble, c'est de ne pas pouvoir faire face au changement brusque, cet autre trait commun à nos vies et a l'univers. Tout ne se déplace pas par degrés, tout ne monte pas ni ne descend comme des lignes sur un diagramme. Le calcul exige la continuité. Le terme mathematique pour changement abrupt est "discontinuité". Et là, le calcul n'est d'aucune utilité. Il nous faudrait quelque chose pour nous aider à nous en sortir dans ce domaine."

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